LASNAMIA

Avenue du Chahid Djilali Bounaama ( Le Chelif du 23/04/2014)

Une rue, Une histoire

 

 Avenue du Chahid Djilali Bounaama

 

Dénommé en 1843 rue de l'Alma puis une deuxième fois en 1941 rue des frères Suc, cette large voie urbaine démarre d'est en ouest et traverse la rue d'Isly, la rue Carnot et le boulevard Sud pour se jeter dans le double tunnel et la pépinière. Elle témoigne de la présence coloniale française à travers les vieux immeubles qui la bordent et qui portent son histoire. Les natifs de la ville de cette époque se rappellent certainement de l'hôtel Baudouin, du cabinet du Dr Zano, la limonaderie Despres, le garage Clément, le palais de justice, la station d'essence Esso, le hammam Benkadar et "blassette ezeraa" (la place du blé), qui sont des repères ineffaçables dans la mémoire des anciens. C'est une artère incontournable avec ses pénétrantes, ses carrefours et ses petites ruelles commerciales au cœur de la ville. Après le 5 juillet 1962, elle prendra le nom chef de la wilaya IV, le martyr Djilali Bounaama tombé au champ d'honneur le 8 aout 1961. Djilali Bounaama est né en 1926 dans la région de l'Ouarsenis. C'était un grand stratège de l'armée de libération nationale, il dirigea avec succès plusieurs batailles et opérations contre l'ennemi colonial. Son parcours dans les rangs de l'ALN et son esprit combatif ont fait de lui un grand chef, pour sa capacité à organiser la lutte de résistance. Il a planifié des attaques contre les unités françaises dans le Dahra, dans les monts du Zaccar, de Ténès, l'Ouarsenis et la plaine du Chélif. Le commandant Bounaama s'est distingué par sa bravoure aussi dans les monts de Blida où il donna du fil à retordre aux soldats ennemis. Le commandant Bounaama tombera au champ d'honneur en 1961 avec ses compagnons de luttes prés de la ville de Blida L'ex-village de Molière, la région natale dans l'Ouarsenis durant l'occupation coloniale prendra le nom de Djilali Bounaama. Aujourd'hui, 51 ans après, cette rue compte parmi les plus typiques de la ville de Chlef. Malgré le boom commercial, elle demeure assez calme contrairement aux autres artères. Jadis, cette rue paisible et tranquille, avait aussi ses petits repères et ses enseignes de l'époque : Zanquet Zouaoua avec ses petites merceries et ses artisans, dont les Aït Saada, "Kahouet el-m'kari" et ses moissonneurs de saisons, le regretté garagiste Bouferadji dit "Simca", la station-service "Ouffa", le bain maure Ould Larbi, la droguerie Cherchar, le court de tennis et le marché près de la pépinière et la vieille bascule publique…

 

Hamid Dahmani

 



23/04/2014
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