J'aime.... Je n'aime pas....
J’aime……je n’aime pas…..
C’est autour d’une table dans un café bondé de la ville que la discussion allait bon train sur la rencontre de football qui allait se dérouler et qui restait décisive ce jour là, pour l’Algérie ou le Burkina Faso pour une participation à la prochaine coupe du monde au brésil. Une discussion riche en chauvinisme, en excitation et pleine d’enthousiasme des fans de la sélection des verts et blancs. Les pronostiques sur la rencontre étaient a l’ordre du jour et c’était l’Algérie qui gagnait sur la totalité des bouches. En ce moment là, le pronostique n’était pas mon plus gros souci, je l’avoue j’avais la tète ailleurs et le sujet débattu n’était pas ma tasse de thé et je rêvais d’une autre Algérie mieux gagnante qui devrait surtout s’engageait dans le chemin de la droiture et qui s’obligeait de gagner la confiance de son peuple sur tous les fronts et les terrains de la nation en faillite. l’Algérie a t'elle intérêt à gagner un match ou à gagner une crédibilité ? Je suis favorable comme tous les autres pour une Algérie toujours victorieuse dans le sport mondial. Mais, une Algérie qui gagne aussi la main haute dans sa justice et dans sa croissance économique. Egalement pour une Algérie qui gagne aussi et écrase ses adversaires véreux de la forte corruption. Une Algérie qui garantie à tous l’exercice syndicale libre et protège les libertés d’opinions. Une Algérie qui gagne contre la peste de l’informel qui ruine le pays. Une Algérie forte dans la transparence pour l’alternance politique. Une Algérie qui s’engage dans une véritable politique de la culture de l’esprit du citoyen. Une Algérie qui gagne contre le déséquilibre régional. J’aime l’Algérie qui s’engage efficacement pour effacer la bureaucratie et qui défend les droits de l’homme. Une Algérie modèle dans ses institutions étatiques
J’ai horreur de l’Algérie des klaxons intempestifs et des cortèges stériles. J’ai une grande horreur pour la chanson médiocre engagée de la TV. J’ai horreur des grands préparatifs pour les visites officielles qui cachent la misère pendant un moment du parcours avec des fanions et en badigeonnant les trottoirs et les troncs d’arbres. J’ai horreur de la récupération illégitime.
Je n’aime pas la médiocrité des suivistes, des paresseux et des bras cassés qui nous pourrissent notre quotidien avec des slogans ringards. Je n’aime pas voir les médiocres s’accaparer les hautes fonctions de l’état et les plus intelligents raser les murs.
L’Algérie est fatiguée de cette politique improductive, qui n’a les yeux tournés que du coté des puits.
L’Algérie mon amour, c’est aussi l’Algérie des troubadours.
Le football est un grand pourvoyeur de la << hailoula>> pour rien. J’aime toutes les rencontres de foot du monde et je deviens dans ces instants un supporteur acharné et j’applaudi le meilleur de la partie pendant ces 90 minutes de détentes et c’est tout.
Après tout botter un ballon n’est pas un métier ni une science exacte qui fait évoluer un pays. Le football est un sport et une passion qui rapporte uniquement aux surdoués.
J’aime l’Algérie qui est au chevet de ses hôpitaux et de ses malades et je n’aime pas l’Algérie qui dépense sans compter pour les stades sans une contrepartie conséquente.
J’aime la critique constructive bénéfique pour l’intérêt général et je n’aime pas les grands gueules et les khobzistes qui font le guet pour exploiter et sauter sur les occasions….
J’aime ou je n’aime pas, ça sert à quoi dans ce pays ? J’aime mon pays parce que c’est ma patrie. Je n’aime pas les décideurs et c’est réciproque parce que eux aussi ne m’aime pas.
J’aime, j’adore, j’affectionne dans tous les synonymes mon Algérie et je n’aime pas les accessoires inutiles, préfabriqués et contre-productif qui tue l’Algérie.
ADEL
