LASNAMIA

Quand il naîtra, nous l'appellerons Saïd ( Le Quotidien d'Oran du 20/7/2016)

 
 
 
Quand il naîtra, nous l'appellerons Saïd

 

 

par Hamid Dahmani

 

 

Salam aleykoum ! Que la paix soit sur vous, est simple comme le petit bonjour. Le Salam est un signe de respect et une expression sacrée chez le musulman. Que le salut soit sur vous les amis. Que la paix vous accompagne et vous guide sous la protection d'Allah. Sont des vœux d'escorte divine. Salam alikoum n'use pas la langue. Pour débuter le kalam, il faut toujours dire salam. Bien parler c'est bien aller. «Bonjour à vous, frère ghafel !) Dormez-vous ? Réveillez-vous !» Le bonheur est dans le sourire mais pas dans le fou-rire. Ne semez pas de sottises en public, en affirmant que nous sommes les meilleurs au monde. Parlez plus bas car on pourrait vous entendre. «La parole dans le juste moment est un remède» dit le proverbe. Vivre heureux comme un couillon, dans un système qui fonctionne à la décalée ? Ou vendre son âme au diable, en tournant la veste ?» Mon pote Ali l'enseignant m'a raconté la dernière blague sur le bac. «guellek le web et son facebook sont à la solde de l'étranger. Après les fuites d'eaux sur la voie publique, la fuite des cerveaux, la fuite en avant, la fuite des capitaux, c'est la fuite des sujets d'examen. Les responsables sont géniaux ils ont trouvé la fuite. Le vendu, c'est Internet et ses accessoires qui ont favorisé la fuite. Le pays a un palmarès peu reluisant sur le réseau des fuites et des faux-fuyants. C'est ce qu'on appelle fuir ses responsabilités. Une chronique un peu maboule. Parlons peu et parlons bien, «ki zid n'soumouh Saïd» (quand il naîtra nous l'appellerons Saïd). Les courtiers d'ici disent aussi que ; celui qui a offert un prix n'a pas pris. Donc il ne faut pas se gêner «saoum» (marchande) et fait fuir l'acheteur potentiel. Passe et repasse, il n'y a que les véritables amis qui ne changent pas et qui restent à leur place. Bonjour à la tristesse et trêve de balivernes et passons aux choses sérieuses. La mentalité dans la cité a une odeur de moisi et ça sent le renfermé. Le chemin n'est pas droit et il n'est pas pavoisé comme dans une allée. C'est normal, il paraît que la terre n'est pas ronde, dans le pays. Il est temps de changer le fusil d'épaule. L'avenir n'est pas dans le passé et les histoires marrantes d'hier. Il est temps pour les maladroits de passer la main aux plus adroits. «Ferme ta gueule et pas de gros mots sinon, ça va tomber !» Il ne faut pas parler la bouche pleine d'absurdités. Nos chefs préfèrent les fermetures éclairs au détriment des ouvertures plus claires. La boutique aux aléas du temps, chez autant en emporte le vent est fâchée avec l'O.M.C, et ne veut pas harmoniser son économie avec le reste du monde. On ferme les yeux sur la corruption et les dépassements. On ferme les portes au savoir et à la technologie. On ouvre les guillemets sur nos futurs déboires et on ferme les guillemets sur le grand gâchis. On ferme les usines et on ouvre les espaces pour l'informel. On ferme les cinémas et les médias et on ne ferme pas la bouche des escrocs. On ne fouille pas chez les parvenus, les milliardaires et les corrompus de la dernière pluie. Gouverner au pif, c'est comme gérer un salon de coiffure ou les apprentis «Yet aalemou el h'ssana fi ras litema» (font leur apprentissage de coiffeur sur la tête des orphelins). C'est l'heure de la fermeture générale. On baisse le rideau et les paupières. 


20/07/2016
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