«El-bassel wel q'bih»
«El bassel, yeghleb el qbih !», est une expression populaire est une sentence sans appel. On dit que les gens opiniâtres ne baissent jamais les bras devant les injustices criardes. Aussi, la juste ténacité a toujours payé en fin de compte, et les plus entêtés, ont toujours gagné le bras de fer engagé contre leurs adversaires. « El bassel », le tenace ou l'insistant, est un ambitieux qui ne se fatigue jamais de donner des coups de brosse pour plaire. C'est quelqu'un qui tient bon dans ses désirs farfelus. « El bassel », est un enquiquineur difficile à amadouer, ce n'est pas un produit de la dernière pluie, il est aguerri aux basses besognes. « El bassel », ce casse-pieds est un véritable pot de colle, il est tellement visqueux, qu'on peine à s'en débarrasser à n'importe quel prix, et pourvu qu'il donne du vent à ses pieds rapidement. « El-q'bih», cet insupportable se croit plus puissant par sa force ou sa puissance pour dominer les plus timides ou les plus gentils, mais il se trompe beaucoup sur le compte de ces tenaces. « A malin, malin et demi», dit-on, pour départager les « belligérants ». « El-bassel » a toujours maté « el-q'bih » en le faisant plier à de meilleurs sentiments. « El-bassel», c'est ce petit bonhomme fatigant, qui s'invite là où il n'est pas le bienvenu. « El bassel » est un intrus, lorsqu'il s'introduit dans un groupe sans être convié, il le fait éclater et chacun s'en va de son coté. C'est aussi ce personnage raseur qui s'introduit dans une discussion sans y avoir été invité. C'est également aussi ce lourdingue qui n'a aucune retenue en face des autres. En tout état de cause, « el bassel », c'est le trop plein et la goutte qui fait déborder le vase. Quand on l'aperçoit dans un lieu à la dernière minute, on se dit en aparté, « tiens, il manquait à l'appel celui-là ! » On dit de lui aussi qu'il n'a ni pudeur ni personnalité. C'est un perfide qui n'a pas d'ami. Il est un indésirable, partout ou il va. On lui tourne le dos par mépris. C'est un fonceur qui ne porte pas de gants pour atteindre ses envies. « El bassel », c'est comme un film-navet sans fin, au cinéma ce soir. « El bassel », n'est jamais traité avec considération par ses interlocuteurs. « El bassel » est un réservoir de défauts humains. Il est curieux, grippe-sou, casse pieds... Mais bon, il faut un peu de tout pour faire un monde, puisqu'il est indispensable pour jalonner cette existence capricieuse...
