Les cabotins du rire-Le Quotidien d'Oran du 07/12/20
Dans ces moments ludiques du cirque politique, il est permis de crier haut et fort, « Saâdek ya latrache ! » (Chanceux est le malentendant), toi qui n'es pas obligé d'écouter les imbécilités débitées à chaque instant par des insensés. Dans ces moments mélancoliques et de supercherie, « Saâdek ya lâma ! » (Chanceux toi le malvoyant), toi aussi le veinard, qui n'es pas tenu de supporter ce qui se déroule en direct dans chaque logis. Aussi, « Saâdek ya l'bekouche ! », (Chanceux est le muet), toi le muet exempté, qui ne participes pas au carnaval de la médiocrité continue qui sévit. Avoir de la veine dans ces moments de fous rires, c'est être dispensé de décortiquer le débit de conneries qui anime notre quotidien burlesque et affligeant. Il était une fois au cinéma, Charlot le comique amusant, qui est peut-être le plus drôle des comédiens comiques du 20e siècle, et peut-être aussi le meilleur souvenir qui reste attaché à notre joyeuse enfance. Une mémoire qui nous replonge au tout début du cinéma muet. Qui ne se souvient pas de ces moments fabuleux du cinéma muet aux couleurs du noir et blanc. Une frêle silhouette qui dandine avec son corps et qui taquine tout ce qu'il croise. Ce gai luron adulé des petits enfants a laissé des souvenirs indélébiles dans la mémoire des petits enfants que nous étions. Un sympathique vagabond tout habillé de noir avec son chapeau melon et la canne à la main qui tournoie sans arrêt. C'était l'époque du cinéma muet, mais en vérité le gentil Charlot savait parler aux gens, il communiquait en gesticulant avec le langage universel que tout être humain comprenait. Dans ce présent muet, il nous arrive des fois par un pur hasard de tomber sur un petit film de ce personnage à la télévision, qui nous remonte au temps de l'enfance. Charlot le bien-aimé nous faisait mourir de rire, il était une fois le cinéma de notre enfance. Ha, quelle joie pour moi d'évoquer ces instants ludiques historiques où on vivait dans l'insouciance. Aujourd'hui, même dans ces moments mélancoliques je continue à me plier de rire, grâce au souvenir du temps du cinéma muet en noir et blanc. C'est vrai qu'on trouve un réel plaisir de faire un saut dans le passé pour retrouver le bonheur de rire.
Devant un film comique avec Charlie Chaplin, le comédien universel, c'est le rire jusqu'au bord des larmes pour les spectateurs. Dans le présent Charlot n'est plus de ce monde pour nous faire rire comme avant. On dirait que le monde s'est vidé de ces comédiens adulés qui nous ont tant amusés jadis. Dans le présent, des cabotins les ont remplacés entre-temps pour essayer de les copier en vain. Des têtes de guignols qui nous font pleurer de chagrin ont pris la place de « Charlot » pour nous faire rire avec des guiliguilis dans le sens ridicule comme des charlatans du rire.
Devant un film comique avec Charlie Chaplin, le comédien universel, c'est le rire jusqu'au bord des larmes pour les spectateurs. Dans le présent Charlot n'est plus de ce monde pour nous faire rire comme avant. On dirait que le monde s'est vidé de ces comédiens adulés qui nous ont tant amusés jadis. Dans le présent, des cabotins les ont remplacés entre-temps pour essayer de les copier en vain. Des têtes de guignols qui nous font pleurer de chagrin ont pris la place de « Charlot » pour nous faire rire avec des guiliguilis dans le sens ridicule comme des charlatans du rire.
