Les faux jetons. Le quotidien d'Oran du 20/03/21
Pour se débarrasser des choses encombrantes on les jette sans aucun remords dans des endroits cachés pour les oublier définitivement. Dans un monde noyé dans le marasme de la bureaucratie, de l'interdit, des charlatans et des jeteurs de sorts, les êtres les plus médiocres mènent les plus intelligents par le bout du nez. Les adeptes de la langue de bois, aboient, applaudissent. Ils prêchent le faux pour cacher la vérité.
Les hypocrites et les populistes se sont multipliés et convoitent des espaces publics pour se les accaparer. Les sournois sont troublés, ils sont sur le qui-vive, jettent des regards dissimulés et tendent l'oreille pour écouter ce qui se dit. Les dépensiers véreux jettent l'argent par les fenêtres et déboursent sans compter l'argent qui appartient aux autres. Pour camoufler tous ces abus, les faux jetons jettent de l'huile -eux ils n'en manquent pas- sur le feu pour détourner les yeux de leur jeu. C'est un pavé jeté dans la mare qui a éclaboussé toute une smala composée de malfrats et de voleurs, qui ont fait main basse sur toutes les richesses. Ceux qui n'ont pas résisté à l'injustice ont fait leurs valises et ils sont partis sous d'autres cieux plus cléments. Les brigands eux qui ont dévalisés le pays, guettent le fléchissement pour reprendre du poil de la bête.
C'est fou, ce que ces gens soient tellement mauvais dans leurs esprits pour en arriver à cela. Ces démons ont porté un sale coup de traitre dans le dos du peuple. La bande avait sûrement des comptes à régler avec ce pays pour avoir agi ainsi. Dans ces moments injustes, le mal s'affichait ouvertement, et personne ne pouvait réagir aux forfaits commis. Les gens étaient malheureux et vivaient avec la peur comme dans un pays sinistré qui a vu le ciel leur tomber sur la tête.
