LASNAMIA

L’IntervIew; Mohamed Hadar, ancien surveillant général du lycée As-Salam : Numéro 110 du 13 au 19 janvier 2016

 

«Il faut se départir des pratiques qui ont contribué à la faiblesse du niveau des élèves»

 

 

Nous poursuivons l’entretien que nous accordé M. Mohamed Hadar, ancien surveillant général au lycée As-Salam d’El Asnam qui nous parle ici des événements qui l’ont marqué, notamment le décès de deux jeunes lycéens, morts dans un dramatique accident survenu au lycée, et les incendies criminels qui ont touché nombre d’établissements scolaires durant la décennie noire.

M. Hadar évoque également la discipline d’hier et d’aujourd’hui, de même qu’il effleure le sujet sensible des méthodes d’enseignement ainsi que la fermeture inexpliquée des centres et instituts techniques qui avaient formé des milliers de cadres techniques dans les an-nées 1960-1970. Ecoutons-le.

Le Chélif : Pourriez-vous nous citer quelques évènements qui vous ont marqué durant cette période au lycée As-Salam ?

Mohamed Hadar : Il y en a plusieurs, et parmi eux, la triste nouvelle qu’on m’avait rapportée de l’incendie criminel du lycée à Chettia qui a ravagé les locaux de l’adminis-tration, si bien que par la suite et jusqu’à au-jourd’hui, toute délivrance d’une attestation de certificat de scolarité se devrait d’être au-thentifiée par deux témoins, professeurs ou administratifs d’antan. Il y a également le triste souvenir du tragique accident survenu au lycée El Khawrizmi, annexe du lycée As-Salam, durant lequel, deux internes perdirent la vie. Frappé de stupeur, je me suis précipité vers la cour où survint l’accident dû à un chantier de travaux d’étanchéité non sécurisé, je me suis trouvé face aux corps des deux élèves aux visages complètement ensanglan-tés et méconnaissables et que j’ai pu identi-fier grâce aux numéros d’internat figurant sur leurs cols de tenue d’internes. Il s’agissait de deux élèves originaires de Bordj Bounaama et d’Oum Drou, que toute la famille éduca-tive a pleuré ce jour fatidique, que Dieu ait pitié des âmes de ces deux enfants morts du-rant leur quête de savoir. L’autre évènement a trait à la destruction du mur d’enceinte du lycée As-Salam, plus précisément suite à la décision communale de détruire ce qui restait de l’ex-lycée, en l’occurrence son ancien mur de soubassement en pierrailles datant de l’an-tiquité : seul vestige témoin, de nos jours, de cet établissement d’antan, soit une partie in-signifiante qui a été sauvegardée, suite à l’in-tervention de citoyens responsables convient-il de rappeler, et incluse dans la mu-raille d’enceinte du centre de formation ad-ministrative bâti sur les lieux de fondation du mémorable lycée As-Salam aujourd’hui dis-paru et ne subsistant plus que dans nos mé-moires.

A signaler aussi l’incendie en 1994 durant la décennie noire, du CEM à Chettia où je fus muté car, suite au sinistre déclaré, pratique-ment toutes les archives de l’établissement ont été ravagées si bien que par la suite et jusqu’à aujourd’hui, toute délivrance d’une attestation de certificat de scolarité se doit d’être authentifiée par un témoin, professeur ou administratif d’antan. Autre évènement qui m’a attristé, celui ayant trait à une exclu-sion abusive de deux élèves qui m’est restée en travers de la gorge, vingt ans après : il s’agit de deux élèves qu’un responsable de l’établissement cherchait à tout prix à sanc-tionner pour leur comportement indiscipliné en me demandant, un jour, de signer leur ra-diation après quinze jours d’absence. J’ai évidemment refusé de signer le docu-ment, ayant su de la bouche de ces deux élèves rencontrés à l’improviste en dehors de l’établissement, après leur avoir demandé pourquoi ils s’absentaient, que ce respons-able les guettait continuellement et ne les laissait pas entrer dans l’établissement. Comme je vous l’ai déjà affirmé, je ne me fiais qu’à ce que j’estimais légal et réglemen-taire, je n’approuvais jamais ce que je con-sidérais comme étant abusif ou incorrect,

Dieu est témoin que j’accomplissais toujours mon devoir en toute conscience profession-nelle. Des années plus tard, j’ai rencontré ces deux ex- élèves d’As-Salam qui, Dieu merci, s’étaient débrouillé des fonctions lucratives et qui m’accueillirent chaleureusement comme leur propre père.

Une question des internautes et d’an-ciens lycéens d’As-Salam : quelle dif-férence entre les méthodes disciplinaires d’hier et celles d’aujour-d’hui ?

La différence est bien évidemment énorme, en ce sens qu’auparavant, en tant qu’éduca-teurs, on avait la latitude de pouvoir agir comme on le souhaitait, dans une certaine mesure. Avant, il y avait une entente tacite entre parents et éducateurs, tous étaient con-fiants dans la mission éducative commune partagée entre la famille et l’école. Et s’il ar-rivait que des élèves fussent corrigés pour des fautes graves commises, leurs parents les sanctionnaient encore davantage. Il ne s’agit pas là de discuter des méthodes coercitives pour le respect du règlement dis-ciplinaire, ça c’est un autre sujet, mais il s’agit de rappeler combien les gens de cette époque étaient consciencieusement ligués pour l’objectif commun d’une saine éduca-tion à mener à bien en parfaite coordination. Pour la petite anecdote, je me souviens que dans les années 1970, à l’époque des jeunes modes vestimentaires au diapason de la Pop Music moderne, une tenue décente était ex-igée des lycéennes et lycéens. Refusant un jour l’accès à l’établissement d’un lycéen, apparenté à un grand responsable, qui avait

les cheveux démesurément longs, ce dernier revint accompagné du secrétaire général d’une instance autoritaire qui me somma d’autoriser l’élève à regagner sa classe. Mais je me montrai ferme : «Le règlement s’ap-plique pour tous et cet élève ne pourra franchir les portes du lycée qu’une fois ses cheveux longs coupés. Au niveau adminis-tratif général, je suis sous les ordres des tutelles supérieures mais au niveau du lycée, cet élève est sous mon autorité disciplinaire», avais-je déclaré au secrétaire général qui, de-vant mon intransigeance, fit demi-tour et ja-mais plus je ne revis ce lycéen dont les parents transférèrent dans un lycée de Sidi Bel Abbès. Pour moi, tous les élèves étaient égaux en droits et devoirs, sans discrimina-tion aucune, comme je m’attelai à veiller per-sonnellement au respect de ces normes, au niveau de notre établissement d’As-Salam. Et il faut dire que d’une manière générale, il y a avait une bonne coopération école -famille qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui : les adultes ne fournissent plus d’exemples probants, ces derniers voient se multiplier devant leurs yeux exorbités les aberrations et déviations éducatives si bien que les études en sont venues à être déval-orisées, l’effort fustigé, la culture balayée d’un revers de main, l’échelle des valeurs complètement renversée, etc., etc., face, entre autres, au spectacle des arrivistes de tous bords qui, sans diplômes, sans savoirs élémentaires et compétences avérées, décrochent des situations sociales ou des postes de carrières professionnelles haute-ment rémunérées que les plus de 25 ans d’études et formations supérieures n’obtiennent

pas ou rarement à l’issue de plusieurs années d’expérience de travail. Autre fait déplorable d’aujourd’hui, en plus des regrettables stupé-fiants à l’école, on assiste à des agressions répétées d’enseignants et d’éducateurs par… leurs élèves ! Inutile de vous dire que face à cette situation affligeante et nombre d’autres anachronismes encore, il appartient aux psy-chopédagogues, associations de parents d’élèves et autres instances concernées du secteur éducatif, de réfléchir aux méthodes adéquates à mettre en place pour endiguer, autant que faire se peut, la violence et les graves déviations disciplinaires en milieu scolaire qui font que des éléments recalés et inaptes «réussissent» tandis que beaucoup d’autres, aux compétences avérées, échouent, malgré leurs titres, diplômes et cursus sco-laires et universitaires honorablement accom-plis…

Jouxtant le lycée As-Salam, il y avait l’important CET, établissement d’en-seignement spécialisé, sorte de CFPA avant la mise en place de ce dernier. Pouvez-vous nous en parler ?

Et comment ? Le Centre d’Enseignement Technique formait maints profils techniques dont le besoin se fait cruellement sentir au-jourd’hui, malgré l’ouverture de CFPA (Cen-tres de Formation Professionnelle). Dois-je rappeler que les diplômés du CNET ont fourni les premiers techniciens et gérants-en-cadreurs des premières usines de la phase

d’industrialisation du pays ?

 

 

 

Assurément, sa fermeture constitue une grande erreur car dans n’importe quelle so-ciété en évolution, on ne peut tabler unique-ment sur la formation d’éléments destinés aux bancs de l’université. Soyons logiques, il y a des élèves qui présentent des aptitudes pour la poursuite d’études théoriques étalées dans le temps jusqu’à l’obtention de la licence ou du doctorat et d’autres qui sont plutôt doués pour des formations pratiques,spécialisées ou autres artistiques, etc. Dans cet ordre d’idées, pourquoi avoir supprimé aussi le Collège d’Enseignement Leblanc pour filles où étaient enseignées le secré-tariat, l’art culinaire, le tricotage, etc. De même, on ne s’explique pas comment, dans une région à vocation éminemment agricole, on s’est permis le luxe de fermer également un établissement quasi-important comme le CEA , le Collège d’Enseignement Agricole d’Oum-Drou ? Regardez autour de vous aujourd’hui : il y a une pléthore de licenciés en chômage et un manque flagrant de techniciens ou d’éléments qualifiés aux métiers de l’industrie et technologie moderne, etc.

La démocratisation de l’enseignement a été interprétée à tort et travers car, contraire-ment à ce qu’on en entendait généralement, elle ne signifiait pas succès obligatoire d’élèves évalués par quotas promotionnels en bloc mais évaluation de ces derniers en fonction de leurs capacités individuelles in-trinsèques et leur orientation conséquente vers les filaires spécialisées leur convenant. Or, les choses se sont présentées autrement et partout ce sont les excès qui prédominaient au détriment de la vision simple et pratique des choses.

A ce propos, j’estime que l’ancien système d’enseignement était de loin plus efficient que celui promu par l’École Fondamentale et, preuve s’il en est, les innombrables cadres supérieurs œuvrant à tous les niveaux de la vie active nationale voire in-ternationale, sont tous le produit des anci-ennes méthodes pédagogiques pragmatiques. Il reste à espérer qu’à l’avenir que plutôt que d’importer des mod-èles d’ailleurs qui ne correspondant pas à la réalité du terroir, il vaudrait mieux s’ef-forcer d’ébaucher des stratégies nationales adaptables aux particularités du terrain tout en collant étroitement aux apports incon-tournables des sciences, savoirs, techniques et arts universels.

Ce qui nous amène à évoquer de façon particulière la question cruciale de la formation des enseignants. Au plan éducatif, il y a lieu également de se demander pourquoi a-t-on supprimé les ITE, ces instituts de formation des pro-fesseurs qui ont pourtant fait leurs preuves ? Surtout que, généralement, celles et ceux qui avaient un penchant pour la carrière d’enseignement y allaient. Par la suite, des licenciés de toutes les filières ont été re-crutés dans les établissements scolaires et nombre d’eux se sont retrouvés en train

d’enseigner des matières qui n’avaient rien à voir avec leurs spécialités. Aussi, l’expéri-ence concluante des ex-ITE mériterait d’être revue en envisageant des recrute-ments de futurs enseignants titulaires du BAC. Voyez combien d’ex-éléments de ces instituts sont devenus des professeurs émérites, des inspecteurs d’enseignement aguerris et des universitaires - pédagogues, etc. Pour ce qui concerne l’ENS, (Ecole de Normale Supérieure), pourquoi ne pas in-stituer des écoles régionales recrutant sur li-cence mais en tenant compte des dispositions des particulières pour la car-rière d’éducateurs.

Inutile de rappeler, à ce propos, ce que beaucoup savent concernant des licenciés qui sont venus au secteur de l’Éducation considéré comme un «fourre-tout», une aubaine pour les diplômés en chômage, de travailler l’espace de quelque temps avant de dénicher ailleurs une carrière profession-nelle leur convenant mieux. Mais entretemps, ces derniers auraient fait hélas des victimes en leur dispensant un en-seignement tronqué, s’étant servi de ces pauvres élèves comme des cobayes (pour reprendre le dicton populaire «ta’almou lah-fafa ‘aala rass litama»).

D’autre part, il y a lieu d’insister sur un enseignement qualitatif et se départir de certaines pratiques qui ont contribué à la faiblesse du niveau des élèves d’aujourd’hui, produit direct de ces contradictions. On faisait redoubler massivement des élèves sans moyenne puis on les faisait ac-céder en classes supérieures avec révision complaisante des barèmes, si bien qu’on s’est retrouvé par la suite confrontés au problème engendré des niveaux catastrophiques d’une grande ampleur, sans par-ler de la question de la fraude, du plagiat, etc., qui a touché tous les paliers, y compris l’université.

Ce qui est vraiment déplorable mais qui impose, ne nous voilons pas la face, d’urgentes réflexions sur les meilleures possibilités de réformes envisageables en tenant compte d’abord et avant tout du facteur de l’orientation au départ : notre pays est à 75 % jeune et il convient, plutôt que de risquer l’éjection à la rue d’éléments mal formés de procéder, dès la base éducative, à une orientation adéquate tenant compte des dispositions de chaque élève, autrement dit les CFPA, ces centres de formation professionnels ont un rôle à jouer pour accueillir les prédisposés aux métiers d’ordre technique, pratique : les l’établissement n’a pas la capacité de faire redoubler une majorité d’élèves au niveau en dessous de la moyenne et qui parvenus par la suite en classes de Première ou Terminale, sont éjectés ensuite pour échecs aux examens après un long parcours des cursus scolaires… Mieux vaut, à mon sens dans ces conditions, d’orienter vers les CFPA tous les promis à un échec certain, l’Etat devant veiller à la formation concrète de ces derniers et leur perfectionnement de préférence non pas en les plaçant en apprentissage chez des privés qui trop souvent les déconsidèrent mais dans des unités ou entreprises publiques qui les responsabilisent.

Abordons le volet des activités culturelles et sportives, étaient-elles courantes en votre

temps au lycée As-Salam ?

Absolument ! Nos lycéens étaient générale-ment studieux et s’intéressaient beaucoup à la culture. Les cérémonies des distributions des prix étaient une véritable fête du livre où les primés d’excellence, d’honneur, etc., étaient récompensés par des lots d’ouvrages en arabe, en français, en anglais dans toutes les disciplines scientifiques, techniques, lit-téraires, y compris les gros volumes de dic-tionnaires, etc.

La lecture et la culture était vraiment de mise. Pour rappel, durant les années 1972-1973, notre lycée avait remporté la finale du fameux carrefour de la jeunesse à laquelle prenaient part tous les lycées d’Algérie : à cette période faste, c’était le défunt Tarik, animateur de la chaine III, qui anima la séance au centre Larbi Tebessi tandis que le jeune (futur inspecteur général des lycées) présentait un bref historique de la ville d’El Asnam et du lycée As-Salam. Au plan sportif, le lycée prenait activement part aux activités du sport scolaire du «FASSU» et ce, dans les disciplines foot, volleyball et handball, catégories filles et garçons, le lycée El Khawarizmi y participant égale-ment. Et nombre d’éléments étaient si com-pétitifs qu’ils s’étaient hissés à un niveau supérieur, par la suite, tels les élèves d’alors dans la discipline foot, Djelli et Gribi, pour ne citer qu’eux, qui devinrent des foot-balleurs de talent à l’ASO et au MC Oran…

Question anecdotes ayant trait à cette période au lycée, vous en avez certainement une ou deux à relater aux lecteurs?

Je relaterai celles qui me viennent à l’esprit, naturellement. Par exemple, le rappel qui s’agite dans mon esprit, du coopérant étranger et sa femme de passage à El Asnam durant la fameuse fête des oranges. C’était un professeur de physique qui cherchait sa direction pour aller à Bel Abbès où il était désigné. Et comme il se faisait tard, je lui avais proposé de passer la nuit au lycée qui, durant les festivités, hébergeait les visiteurs et participants à la grande fête annuelle du Chélif.

Le professeur et sa compagne ont trouvé le cadre assez agréable, et comme il m’a ap-pris qu’il était un professeur de physique, je lui ai tout de suite proposé de prendre le poste vacant de notre établissement. Lui, il voulait bien mais il y avait cette nom-ination dans un lycée de la région sus-in-diquée mais je lui fis remarquer qu’à partir du moment où il était d’accord pour tra-vailler dans notre lycée, le reste ne consti-tuait pas un problème. Et en effet, prenant attache avec un responsable du ministère de l’Éducation nationale, on lui expliqua les besoins de notre établissement et le désir du professeur de physique de passage d’y en-

seigner. La requête fut aussitôt acceptée et les documents officiels de nomination du coopérant au lycée As-Salam parvinrent rapidement à El Asnam. Du jour au lende-main, le problème d’un poste de physique à combler dans notre établissement fut défini-tivement réglé. Et il faut dire que ce n’était pas la première fois que je dénichais un en-seignant manquant pour le lycée. Je me rap-pelle d’un certain M. Klouch, un licencié en mathématiques de la localité que j’ai croisé en train d’errer en ville sans travail. Je lui ai tout de suite proposé d’occuper le poste vacant dans notre lycée et c’est ainsi qu’il fut recruté illico presto, au grand bonheur des élèves qui évitaient ainsi le risque des retards de cours qui planait… L’autre anecdote a trait à un professeur de sport. Apprenant que ce dernier avait pris l’habitude, à l’occasion de sa séance de sport programmée de 15h à 17h, de faire sortir ses élèves à 16h par la porte de l’autre côté du lycée, c'est-à-dire du côté du CNET (Centre nationale d’Enseignement Tech-nique), j’ai intercepté un jour ce petit manège et contraint les élèves à ne pas quit-ter leur classe.

Et depuis, ces derniers et leur professeur d’éducation physique s’étaient astreints à cette habitude si bien qu’aux périodes des vacances imminentes, la classe de notre ami sportif restait l’unique à marquer sa présence de 16h à 17h… alors que tous les élèves vaquaient dehors !

Voilà et avant de clore mes propos, il reste à espérer que la jeunesse de notre cher pays, en général, puisse se fortifier en allant tou-jours de l’avant, en matière d’éducation, de sciences et de culture patrimoniale tout en restant ouverte sur les savoirs et technolo-gies modernes, universelles. Et il sied, pour la circonstance, de rappeler la devise qu’on a toujours essayé d’incul-quer à nos jeunes éducateurs, à savoir qu’«aujourd’hui, ce jeune est ton élève mais tu ne sais pas ce qu’il deviendra demain». Autrement dit, il convient d’accorder un in-térêt primordial à l’éducation et formation de nos jeunes en les armant tôt de savoirs et de compétences solides, susceptibles de libérer à l’avenir le pays de la dépendance nuisible des richesses naturelles, épuisables. Et ce, évidement, par l’instauration escomp-tée, du compter sur soi, sur ses propres ca-pacités productives.

Pour peu que les conditions objectives, fa-vorables à l’émergence et affirmation de ces aptitudes juvéniles avérées- comme on les voit s’affirmer en Occident et Dieu sait combien sont issus de nos lycées et univer-sités- soient audacieusement encouragées par notamment des stratégies d’éducation pragmatiques, reformant ce qui est à ré-former et maintenant ce qui est positif à maintenir, au plus grand profit de la nation Inchallah ! Mes salutations aux lecteurs du Chélif, et à l’occasion de l’entame de la nouvelle année 2016, meilleurs vœux aux Chélifiens, aux éducateurs et à tous les qué-mandeurs du savoir.

 

Entretien réalisé par Mohamed Ghriss

 



18/01/2016
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