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M'hajeb city-Le Quotidien d'Oran du 31/01/22

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M'hajeb city

 

par Hamid Dahmani

 
Dans le répertoire des huiles sur cette terre, il y en a beaucoup sur le marché. On compte des huiles végétales et des huiles animales utiles à notre bien-être. Il y en a même qui sont minérale ou synthétique et qui sont utilisées pour les moteurs mécaniques. Chez nous, tout le monde sait qu'on marche à l'huile végétale pour se nourrir et faire cuire les aliments qu'on bouffe. Vous me direz qu'il y a aussi l'huile d'olive en abondance, mais elle coûte très cher pour les petits ménages. Toutes les huiles ne sont pas transparentes. «Ezite», c'est le symbole de la cuisine et tout le monde en rêve durant les instants de pénuries. Aussi dans les moments burlesques et huileux, tout ne baigne pas dans l'huile dans les raffineries et les huileries du pays. Ça grince dans les engrenages de la cuisine et tout n'est pas bien huilé pour aller de l'avant. Encore une fois, il n'y a pas d'huile dans la burette et le moteur chauffe. L'huile de table fait des siennes et certains commerçants spéculent sur l'huile devenue rare, au lieu d'huiler leurs commerces en toute clarté. L'huile de moteur «kayene», mais l'huile de table s'est évaporée des étals. Le tournesol est à sec et la pomme de terre n'est pas au menu ce soir. Même «el'mqalli»(les poêles), ne sont pas bien lubrifiées et dégagent de la fumée. «Zitna fi dkikna» est un vieux proverbe de la vieille qui signifie «binatna» et que c'est un problème entre-nous. Dans ce présent nourrissant, la restauration rapide a pignon sur rue et les bouquinistes vendent leurs derniers livres de cuisine sans odeurs avant de baisser rideau. Ça sent le brûlé en cuisine et les chefs cuistots jettent de l'huile par les fenêtres. L'huile est le premier coupable parce que c'est un produit inflammable. «Les grosses huiles» s'engraissent au nez et à la barbe des chefs oléagineux. Les hommes sages disent toujours que : «La vérité est comme l'huile : elle remonte toujours à la surface». «El m'hajeb s'khounine» (les crêpes épicées chaudes), ont une odeur ragoutante quand elles inondent les ruelles de proximité. Les livres, les revues et les journaux ne dégagent aucune odeur parfumée pour attirer les affamés de lecture. Cela fait plus d'un mois, à chaque fois que je mets les pieds dehors, madame m'interpelle sur le seuil de la porte «s'maatni, matensech zit !»(Tu m'as entendu, n'oublie pas l'huile). A ce stade des pénuries répétitives, bientôt c'est le retour à «nosse ritla zite ou r'boo ritla zite» (1/2 litre ou 1/4 de litre) chez l'épicier du coin...


31/01/2022
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