EL-AFRAH
C'était le tout début de l'indépendance de l'Algérie, nous sommes en 1963 un groupe de jeunes artistes très dynamique et entreprenant, sont réunis au sein du bureau de
MOULFI djelloul -AMROUS Mustapha
GUELLIT hmidette - SAYAH Mustapha
ZORGUI Salah –AICHOUBA m'hamed
BELMOKHTAR hamid – BAGHDADI abdellah
MEKHATA m'hamed (DCD)– KERBACHE Abdelkader (DCD)
EL-MOKHTAR- DERAMCHI mahfoudh
Moulfi djelloul étant le chanteur et le chef d'orchestre de cette jeune troupe qui faisait ses premiers pas dans le monde des artistes et de la musique du genre chaabi et aasri, sont animes d'une volonté pour se lancer et apprendre les rudiments de la musique et réussir des le départ puisque ce ne sont pas des artistes qui ont fréquentés l'école de musique, mais des autodidactes qui ont l’oreille musicale et appris à jouer avec des instruments musicaux sur le tas.
C'est ainsi que ce prestigieux groupe amateur natif de la ville, va se constituer une notoriété grace à son emergence ,son serieux dans le travail et ses représentations dans les manifestations nationales et internationales qui lui valent beaucoup de succés.
EL-AFRAH était présent partout ou il y'avait le mot "fête". Djelloul au mandole, Amrous a l'accordéon, Sayah, Aichouba et Belmokhtar au banjo, Guellit et Zorgui à la derbouka, Haffi et Baghdadi au violon et M'hamed à la flûte et c'était la fête continue jusqu'au matin dans l'aaress avec el-berraha, a la Bocca, la Cté ou la Ferme, ya hasrah ! Aala dhouk liyem, ezzinine !
Et puis vint ce jour de malheur du 18/10/72, Djelloul était parti pour ne plus revenir parmi le groupe. Une grande perte pour sa famille et pour ceux qui l’aimaient.
La troupe El-Afrah était orpheline. Elle avait perdue son rossignol. La troupe était étêtée.
Sans son chef d'orchestre et chanteur, la troupe est restée longtemps cloîtrée dans un deuil, la rendant inactive pendant plusieurs années.
Et puis comme on dit qu'un malheur ne vient jamais seul. Il y'a eu ce séisme du 10/10/80 qui a bouleversé toute l'existence des Asnamis qui se sont retrouvés du jour au lendemain des sinistrés qui n'aspiraient plus à goûter à la musique ni à aucune autre activité culturelle.
Perdu dans des campements d'urgences. Eloignés et séparés les uns des autres à travers les sites de regroupements que tout le monde connaît. C'était la coupure totale avec le monde extérieur et la ville sinistrée.
Deux longues décennies se sont écoulées dans l’isolement le plus total après ce terrible séisme qui avait ravagé la région .Une absence remarquable de l’activité culturelle sur les lieux .Les Anamis étaient préoccupés par d'autres problèmes plus urgents de survie que de faire ou d'écouter de la musique.
Mais comme on dit, le temps fait son affaire et le goût à la vie a repris le dessus. Le séisme et vite oublié. Les gens ont changés. Et les bonnes habitudes sont de retours pour les épris de la musique.
Ainsi toujours loyal au premier serment donné, le jour de la constitution de cette sympathique troupe El-Afrah.
Les anciens reprennent du service et sont là présents et volontaires pour la continuité et la survie de cette association qui s'est élargie. Pour la formation et la préparation de la relève. Une école de musique chapeautée par les membres de l'association, fonctionne avec une pépinière de jeunes apprentis musiciens pour la pérennité de ce groupe musical populaire de la ville
La troupe El-Afrah a participée à plusieurs manifestations culturelles internationales .En Corée du nord, URSS, Yougoslavie et Maroc.
Parmi les anciens toujours présents au sein du groupe, ils y a, Belmokhtar, Zorgui, Achari et Bounaadja, qui restent toujours fidèles à la mémoire du regretté Djelloul Moulfi pour la sauvegarde du patrimoine "Al-Afrah"
ADEL