LASNAMIA

article du journal le soir d'algerie sur l'exposition



Culture : HAMID DAHMANI, PHILATÉLISTE, EXPOSE À CHLEF
Le timbre à l’heure d'internet…


Parallèlement aux manifestations du club littéraire, une très intéressante exposition de timbres s'est déroulée dans le vaste haIl de la bibliothèque de la wilaya de ChIef. Cette manifestation a drainé un public nombreux à la faveur d’une météo clémente. L'ordre se dispute aux couleurs chatoyantes des timbres bien agencés dans des cadres.
Une des plus importantes questions que se sont posés les visiteurs a eu trait au comportement du timbre face à l'Internet ou plus précisément le courriel. D'après des études, les émissions de timbres n'ont pas diminué, alors que le e-mail était censé tuer le courrier papier. Cela peut s'expliquer par l'augmentation de la pub et des colis. D'autre part, pour se maintenir, la poste s'est dotée d’un matériel très perfectionné, à même d'assurer un service rapide en axant son travail sur la confidentialité. Les tarifs aussi ont été sérieusement révisés pour assurer un maximum de concurrence. On retrouve dans l'ouvrage de Pierre Bongiovani Le livre, le journal et la lettre cette remarque intéressante : «Lorsque les objets inclus dans un processus sont exclusivement virtuels, certaines des propriétés sociales et organisationnelles des tâches distribuées deviennent plus opaques.» Ce philatéliste omniprésent tient à nous faire savoir que le premier timbre poste du monde, le «one penny black», fut émis le 6 mai 1840 en Grande-Bretagne, suite à une réforme postale initiée par le ministre Rowland Hill. On vit alors la victoire de l'idée que les frais d'expédition devaient être payés à l'avance et non rester à la charge du destinataire. Les prochains timbres apparurent en Suisse en 1843. Le Brésil émettait aussi son premier timbre, le soi-disant œil de bœuf, en trois valeurs 30, 60, et 90 reils. Les premiers timbres aux Etats- Unis ont été émis par des villes et des Etats comme MilIbry et Saint-Louis. Quelques-uns sont très rares et n'existent parfois qu'en un seul exemplaire comme le célèbre «Maurice Bleu» datant de 1847, qui portait la mention erronée de «Post Office» au lieu de «Post Paid». Il fut produit pour affranchir des invitations d'un baI. En 1948, l'île des Bermudes vit son premier timbre, dans la ville de Hamilton, œuvre de l'agent postal Perot. Le premier timbre allemand, le Scharze Bayern Einser fut émis en 1849 sous le règne du roi de Bavière. Les valeurs de 3 et 6 kreuzers portaient un fil de soie afin de contrecarrer la contrefaçon. En 1849, la Belgique va émettre sur papier avec en filigrane le portrait de Léopold 1er. La même année, la France lancera son timbre de 20 centimes, noir, comme tous ceux de la même époque. Tous ces renseignements se retrouvent dans l'exposition. On parle même de toutes ces marques postales du XVIIIe siècle qui sont rares. Les premières marques au tampon sont apparues entre 1693 et 1699 et apportent des éléments historiques sur la vie quotidienne des gens de cette époque. Pour ce qui est de l'Algérie, le timbre de la métropole a servi jusqu'en 1924 avec la naissance du timbre «Algérie sous occupation» et qui a été utilisé pour l'affranchissement jusqu'en 1958. Le timbre algérien a connu trois époques : de 1924 à 1958, ensuite de 1958 à 1962 avec retour du timbre de la métropole, puis à partir de 1962 le timbre de l'Algérie indépendante. M. Dahmani nous rappelle que le premier timbre de l'Algérie indépendante a vu le jour le 1er Novembre 1962 avec le 8e anniversaire du déclenchement de la Révolution, représentant le drapeau algérien et la carte d'Afrique. A partir de cette époque, on remarque une nette évolution dans la conception. Il existe les oblitérés, les non-oblitérés, les préoblitérés, les dentelés et les non-dentelés. Chaque émission de timbres nouveaux est précédée d'une vente «premier jour» (avec enveloppe illustrée). Chaque timbre reflète une époque où un événement. Il est le témoin d'une époque à travers une thématique représentée par une gravure miniature tracée et conçue par des artistes peintres émérites. Plus de 350 enveloppes illustrées et cartes maximum peuvent être admirées dans cette exposition.
Medjdoub Ali



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/04/26/article.php?sid=67447&cid=16


26/04/2008
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