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« Il était une fois «betikh Chlef»Le Chélif du 01/07/20

Le Chélif du 01/07/20
 
Sa réputation a dépassé les frontières de la wilaya
 
« Il était une fois «betikh Chlef»
 
La plaine du Cheliff a toujours été considérée comme un grenier à blé et un territoire à vocation agricole depuis les temps les plus reculés. La région est réputée pour son agriculture plurielle. Les cultures maraîchères, céréalières et fruitières sont pratiquées sur des milliers d'hectares. La région, située au nord-ouest du pays, et l'une des plus riches de l'Algérie avec la Mitidja. Parmi les cultures de saison les plus répandues dans la plaine du Chélif, il y a celle du melon et de la pastèque. «Betikh Ech-Chlef» est un label de la région pour designer la bonne qualité du melon jaune doré cultivé et cueilli sur cette plaine arrosée par l'oued du Chélif et ses affluents. Le melon est un fruit savoureux et parfumé à la chair succulente. «El-betikh» reste une variété de fruit très appréciée comme dessert surtout en période de grandes chaleurs. La culture de ce fruit est très prisée ici en Algérie, elle remonte à une époque reculée de l’histoire puisque cette plante cucurbitacée a des origines africaines. On dit que dans les années 1960, le melon et la pastèque était de meilleure qualité en comparaison à ce qui se produit aujourd'hui. L'on se rappelle que le melon était vendu à la coupe avec une étiquette qui certifiait qu’il était sélectionné. Le melon était vendu à travers toute la ville à la pièce et au goûter. Sur les routes, c'était le va et vient incessant des 404 bâchées et des charrettes qui se rendaient aux marchés de gros pour livrer leurs cueillettes de pastèques et de melons. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Pour se régaler "enta ou zahrek" (toi et ta chance). Il n'y a plus de différence entre une «fekloudja» ou une «fegoussa» vendu «fiberouita» (dans une brouette). Avant, c'était tout un rituel plein de plaisir que de choisir un beau melon "Niagara" dans une 404 bâchée. Le fruit se vendait à un prix raisonnable, il était abordable pour tous. «Koul a guellil» (mange, ô le pauvre), disait-on. On pouvait même discuter le prix avec le vendeur et gagner quelques pièces. On était tout content de ramener fièrement notre «betikha» sous le bras à la maison pour la déguster en famille. Acheter un melon (fegoussa) pour les gens de l'ouest et (betikha) pour l'algérois, c'est le plaisir des yeux, des narines et de la bouche que de consommer un «bordj» (une tranche) d'un bon melon sucré après un bon repas. Les algérois désignent à ce jour les taxis de la capitale de «betikh echchlef» en référence à la couleur jaune du melon de la plaine du Chélif.
 
Hamid Dahmani
 
 
L’image contient peut-être : nourriture
 


02/07/2020
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