LA GARE D'EL-ASNAM
La Gare d’El-Asnam
En voiture ! Le train va partir La venue du train avec
sa voie ferrée et ses stations dans la plaine du Chélif est surement l’attraction
vivante la plus étonnante de l’époque de la modernité qui a été introduite dans
le pays au siècle passé. Evoquer la gare d’El Asnam c’est parler de la mutation
de la ville d’Orleansville et des autres lieux de ce grand département connu
sous le numéro minéralogique le 9h. C’est
vers les années1870 que le désenclavement de la région c’est fait avec l’ouverture
et la concrétisation de la ligne de chemin de fer et de son train à
Orléansville. Le passage du rail à Orleansville à cette époque, était le
premier pas du pays dans l’histoire de la modernité de la région de la plaine
du Cheliff et le commencement du rapprochement entre les lointaines contrées des
autres régions du pays qui étaient isolées et fermées au monde. Avec la ligne Alger –Oran qui traversait le département
d’orleansville d’Est en Ouest, le train était une providence avec ses biens
faits pour la population et pour le transport des marchandises de la population.
Avec l’arrivée du progrès ferroviaire dans le nouveau moyen de
locomotion, c’était fini le
calvaire du transport précaire en diligence ou avec les chevaux pour les
voyageurs. L’arrivée de la locomotive ici El Asnam, a approximativement
plus d’un siècle et demi. Le
convoi du train à vapeur et ses wagons étaient sûrement une grande attraction
pour les autochtones qui étaient éblouis de découvrir pour la première fois
cette machine à vapeur qui roulait sur des rails au milieu des reliefs et des
paysages. Aussi pour permettre à
la<< machina>> de circulée ici et partout en Algérie et de
conquérir les lieux les plus reculés pour implanter définitivement sa voie ferrée,
que d’ouvrages d’arts, ponts , tunnels et gares, ont étés bâtis tout le long de la ligne pour
son passage et son arrêt dans les villes et les villages. En 1923 la ligne Orleansville –Ténès était inaugurée et
desservait les gares de Warnier Heumis, Montenotte et le vieux Ténès sur son
trajet, mais pour quelques temps seulement à cause des grandes inondations et
de la crue d’oued Wahran de 1927 qui a dégradée son parcours. Depuis ce temps là, le train s’est beaucoup transformé et a
évolué dans sa conception. La
vieille machine a vapeur et vite oubliée et rapidement remplacée par de
nouvelles mécaniques à combustion, remplaçant ainsi les tortillards du passé. L’inox est là ! De nouvelles gares plus modernes sont
construites après le terrible tremblement de terre qui avait détruit une grande
partie du patrimoine ferroviaire et faire place à un meilleur service du train
dans le confort et le transport du
voyageur. Avec le rapide, c’est l’ère du renouveau du transport par le
CFA dans le pays. Deux lignes de chemins de fer étaient ouvertes à cette époque
ici à Orleansville, la ligne Ager-Orleansville-Oran et Orleanville –Tenes. Deux gares existaient également à cette époque à la même
adresse et desservaient les destinations citées plus haut. Et que de chemin fait à ce jour depuis le temps de la
mise en circulation de cette merveille du transport collectif. Le train est toujours là. Pour notre bonheur et pour nos
voyages. Certes il a changé
d’époque ! Il a rajeuni ! Et il est plus rapide, et il siffle toujours pour nous avertir
de sa rentrée en gare.
ADEL