LASNAMIA

Le bien qu’on te fait ne l’oublie pas.

Le bien qu’on te fait ne l’oublie pas.

 

Comme tous les jours qui se lèvent dés l’aurore, le roi de la basse cour comme à son accoutumée lance son cocorico pour réveiller le voisinage. Le coq est un grand séducteur. C’est la volaille la plus admirée du poulailler au milieu des poules. Tout le monde sait que sur le coq macache beaucoup de viande sous les plumes, et Il ne faut pas s’attendre aussi à un grand festin lorsqu’il cuit dans la marmite. Le « serdouk ou faroudj » c‘est bon pour réveiller la faim, et donner du gout au bouillon, fécondé la poule, et chanter le matin. Ce fanfaron de la ferme n’a que la peau sur les os. Ne vous méprenez pas les amis, il ni y a rien à  grignoter sur ce poids coq quand il fait le menu. Et c’est pour cela qu’il y a un adage populaire, qui dit à ce sujet ; Tu nourris le coq pendant toute une année pleine, et le jour ou tu voudras dîner avec, il te laissera sur ta faim. « âm kamel we n’ta t’wekel diq,ma yâchik lila wehda » une sage expression qui vise l’ ingratitude. On dit aussi dans un autre adage que ; « Le bien qu’on te fait ne l’oublie pas ». Les gens déçus quand ils manifestent leurs déceptions, clament souvent cet adage pour afficher leurs mécontentements contre les sans-gênes.  Ce poulet maigre, aux cuisses chétives n’a pas grand chose à offrir aux amateurs de chair fraîche au moment du repas. Le coq est un cœur ingrat, et il n’est pas très généreux avec la dent. Ainsi après avoir était élevé au bon grain pendant toute une période sur le dos du proprio, il n’offre pas l’attendu. Ce n’est pas correct ni très gai également, de quitter la table avec la faim au ventre, et les boyaux qui "coqueriquent" de déception. On dit aussi dans le même prononcé « Li t’kel âla n’sibtou bete b’la h’cha » (celui qui compte sur sa belle mère, dormira sans souper). Comme le coq, certaines âmes ont la mémoire courte et oublie vite de rendre la pareille à leurs bienfaiteurs. Tu donnes un coup de pouce à quelqu’un qui est dans le besoin, et qui est dans  une mauvaise passe, et quelques jours après tu es dans le même embarras, et tu cherches quelqu’un pour t’aider à régler une formalité administrative, et par un pur hasard tu te retrouves nez à nez avec le zigoto  que tu as aidé il était une fois. Le mec est là serein derrière le guichet avec la bouche en forme de cul-de-poule, il te regarde avec un air idiot et fait semblant comme s’il te voyait pour la première fois. Frustré, Tu de dis dans la tête « dir el kheir we n’seh !» ( Le bien que tu fais n’en parle pas». Ces égoïstes qui n’ont aucun état d’âme, oublient de renvoyer l’ascenseur par politesse et reconnaissance à ceux qui l’on déjà fait pour eux. Le bienfait ou l’aide que l’on accorde à quelqu’un dans le besoin, reste inscrit dans le temps comme un crédit à payer et qui ne s’effacera que par sa réciprocité. Moralité, Il ne faut pas réfléchir comme un mauvais coq ingrat qui à la mémoire courte.

 

Hamid Dahmani



25/07/2017
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