LASNAMIA

Le destin sur le fil de la lame ( Le Chelif du 10/2/2016)

Humeur noire

 

Le destin sur le fil de la lame

 

Décidément, on n’arrêtera jamais de remuer le couteau dans la plaie. Notre vie évolue quotidiennement avec des histoires macabres de couteaux et de poignards plantés dans le dos. Les coups de couteaux se multiplient chaque jour qui se lève pour annoncer de nouvelles tueries à la fine lame.

Poignarder une personne de sang-froid est devenu un acte banal dans nos cités ur-baines.

Les couteaux sont tirés et les énergumènes jouent avec la lame, comme on joue avec une tablette vidéo, à couper le souffle. Chaque jour qui se lève, le sang coule et de nouvelles victimes viennent grossir la liste des malheureuses victimes. Ils brisent le cœur des familles et allongent la liste des orphelins. Les duels aux couteaux se multiplient et, pour un oui ou un non, on sort le couteau pour le planter dans le ventre de quelqu’un. Le couteau à cran d’arrêt est l’arme blanche privilégiée des lâches. Les coups de couteaux ont remplacé les coups de poings. Les agresseurs agissent librement comme dans une arène pour agresser ou se faire justice avec une lame. Les lâches cachent traitreusement le couteau ouvert sous la chemise pour frapper par surprise leurs victimes. Les assassins ne sont pas inquiétés par la loi parce qu’elle n’est pas très dissuasive dans sa rigueur contre ces criminels.

«Ya katel rouh win t’rouh !» (Toi le tueur d’âme, ou ira-tu ?) disaient les sages jadis. On était bien avant, la justice était intransigeante envers les auteurs d’homicides. On ne badinait pas avec les actes criminels car se faire prendre avec un couteau dans la poche, même sans l’avoir utilisé, on risquait jusqu'à six mois de prison ferme pour le port de cette arme prohibée.

Il y avait la puissance du glaive de la justice qui s’abattait avec force sur la tête de l’assassin. Les meurtriers doivent payer d’abord ici devant la justice des hommes avant le châtiment divin. Une justice trop clémente envers les coupables de meurtres leur fait croire que leurs actes criminels sont des faits anodins. Peut-être que cela n’arrive qu’aux autres, pensent ceux qui ne sentent pas concernés. Les gens qui usent de leur couteau pour régler un différend sont des fous qui doivent être neutralisé avec une grande sévérité. Les couteaux ont débordé des étals de cuisines et des boucheries pour terroriser les honnêtes citoyens. On s’entretue pour moins que rien. S’armer d’une arme blanche sans raison valable est un délit prémédité pour agresser. Un crime est un crime, il n’est ni passionnel ni ne justifie la légitime défense. On menace, on balafre et on tue avec le couteau, juste pour subtiliser les biens d’autrui. Les coupe-gorges sont partout. On poignarde pour voler des véhicules et on égorge des enfants pris en otage sauvagement. On viole les domiciles et on larde de coups de couteaux leurs pro-priétaires cruellement. La société et les législateurs doivent se mobiliser contre ces sanguinaires. Les gens sensés s’arment de leçons de sagesse, les abrutis s’arment de couteaux pour tuer. Les ratés de la vie préfèrent s’occuper à tuer le temps, à assassiner le bonheur et à étouffer la vie qui bat…

 

Hamid Dahmani

 

 



13/02/2016
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