Le Trottoir
Le trottoir
Actualité - Coup de zellif
Y'a des métiers qui ne disparaîtront jamais avec l'évolution du temps et qui continueront a faire leurs petits chemins et à prospérer quoi qu'il fasse ou quoi qu'il advienne avec le temps. Un métier ça vous tombe comme ça du ciel. Du jour au lendemain on peut devenir vendeur de téléphone mobile au coin d'un trottoir. Ferrache(vendeur à la sauvette) en tous genres sur un trottoir . Gardien de parking avec gourdin tout le long du trottoir . Avec le temps et le monde qui avance le trottoir a fait du progrès dans le mauvais sens. Il évolue chaque jour pour notre bien être et notre sécurité sur du papier seulement. Aujourd'hui le trottoir a perdu son vieux métier de charme du passé. Il s'est rangé. Et les gonzesses qui exerçaient le plus vieux métier du monde sur ce trottoir ne sont plus là. Elles ont perdues leurs vocations. Les mœurs ont évoluées. Elles ont cédées à la ruée. Elles ont troquées le trottoir aux derniers parvenus. Et les trottoirs des deux rives ont été envahis par d'autres charmeurs. Il y a changement dans la profession et la domiciliation. Les nouveaux locataires du trottoir exercent aussi dans le noir le vieux métier de chiffonnier délocaliser de la place du souk hebdomadaire. Ils font aussi un vieux métier « vendeur a la sauvette ». Et ils n'ont aucun papier pour exercer sur le trottoir. Ces sans papiers squattent les trottoirs des pas perdus. Ils font de la concurrence déloyale aux magasins d'en face.
La destination du vieux trottoir a changée d'exercice. Il n'appartient plus au piéton. Les trottoirs sont confisqués par les soukistes. Ces espaces publics sont devenus avec le temps et le laxisme des chasses gardées et des commerces tolérés et réglementer par des mots de passe par ces contrevenants « Akh la police !crie t'il ! ». C'est la fermeture de la boutique ambulante momentanée. Juste le temps de fumer une cigarette et l'orage passé et tout redevient normal pour une nouvelle Tefricha.
Mon trottoir est devenu une mêlée d'infraction, un labyrinthe ennuyeux pour les marcheurs.
Chaque jour une nouvelle surprise nous surprend au détour d'un trottoir. Le choix est grand pour faire sa petite tournée et ses courses. Fruits de saison, légumes, volailles, habillement, rôtisserie, mendiants, escrocs en tous genres etc.
Le trottoir est un lieu de tous les rendez-vous d'affaires. Certains sont devenus fidèles au même trottoir et à la même place pour faire leurs petits commerces depuis des décennies. Ils ne leurs manquent plus que la délivrance d'une « Djaaba » des lieux occupés. (Acte de propriété).
Un trottoir ça cache beaucoup de chose si on a un bon œil observateur. En dehors de la saleté répugnante dégagée par les eaux usées noires et stagnantes. Des fuites d'eaux (anser) des ralentisseurs pour piétons, des bouches d'égouts sans couvercles et d'autres casses têtes pour les pauvres piétons mépriser.
Sur le même Rassif on peut voir deux types de commerçants se regardant en chiens de faïence. Les Ferracha hors la loi et les commerçants légaux qui paient leurs impôts et qui sont emmerdés quotidiennement.
Entre un trottoir et un autre en face il y a une rue qui étouffe sous le poids de la circulation et les zones de stationnements le long du trottoir sont payantes pour pouvoir garer son véhicule.
Pour le moment malgré toutes les difficultés pour se frayer un passage sur le trottoir c'est gratuit et il n'y a pas de gardien pour nous réclamer des sous.
En attendant, il ne faut pas s'étonner si un jour de bon matin en empruntant le trottoir de leur territoire pour se rendre au Hanout du coin on vous réclame le droit de péage du trottoir.
Par Adel
