Par Hamid Dahmani
Dans cette existence méli-mélo, la vie est un cadeau extraordinaire et la mort un fait ordinaire de fin de vie. La dimension du monde est extraordinaire dans sa conception. Par contre, dans les bleds figés dans le temps, elle reste un lieu ordinaire. Tout ce qui est gigantesque et éblouissant dans l’existence attire l’esprit et l’envie. On se demande pourquoi on ne veut pas rendre notre ordinaire extraordinaire dans ce vaste territoire. Pourtant, c’est si facile de sauter de l’ordinaire vers l’extraordinaire. Il suffit d’ajouter un seul petit mot de cinq lettres comme « extra » et nous y sommes « ki h’na ki ness » (comme les gens du reste du monde).
L’endormissement est un fait divers et une passion ordinaire chez les gens mous. Le travail et la discipline sont des actes extraordinaires chez les gens puissants qui dominent ce monde. La vie est un passage « extra » dans cette existence pleine de renversements extraordinaires.
Sur cette planète, il y a des gens capables, qui peuvent créer des choses extraordinaires, mais qui sont empêchés par les tabous de montrer leur génie au grand jour. L’extraordinaire est interdit de citer dans le pensionnat populaire. Comme c’est ahurissant : l’extra est excellent lorsqu’on le dorlote incessamment pour agrémenter le présent paresseux.
La vie est magnifique quand on la cultive avec de l’extra. Vivre extraordinairement est possible quand on le veut. Ce n’est pas impossible pour ceux qui ont une volonté de fer. Dans ce douar historique, on ne connait l’extraordinaire que dans les réunions ordinaires, qui deviennent subitement extraordinaires. Les insuffisants ont toujours adorés évoluer dans l’obscurité de la médiocrité.
Dans la vie, il y a des gens qui savent transformer l’ordinaire en extraordinaire, juste avec des idées riches en savoir. Cependant, il n’y a pas assez de paysages extraordinaires pour s’en mettre plein la vue. Rien que des collines arides et teigneuses à l’infini.
Dans cette vie, il y a des gens et des pays extraordinaires. Comme il y a des gens et des pays insignifiants…
H. D.
