LASNAMIA

D'ISLY AUX MARTYRS...

 

D'ISLY AUX MARTYRS...

 

Orleansville (la rue d'ISLY) durant l'occupation a été baptisée du nom Isly en mémoire de (La bataille d'Isly, oued Isly) qui se déroula à la frontière Algéro-Marocaine. Elle vit la victoire du Maréchal Bugeaud sur Mouley ABDERRAHMANE, sultan du Maroc qui soutenait l'émir Abdelkader)

Le centre nerveux de la ville de l'ex-Orleansville El-Asnam et puis Chlef, l'avenue mémoire de la ville, grande voie urbaine du centre de la ville coincée entre la rue émir Abdelkader et la rue ibn Rochd.

Une rue remplie d'histoire, une rue bordée de jolis arbres et agrémentées d'un bâti aux formes et à l'architecture coloniale,

La rue d'Isly , le poumon de la cité, l'avenue des pas perdus et des petites promenades, la rue commerciale des bars et cafés, lieux de rencontre des rendez -vous et des spectacles.

Rue des grandes parades et des manifestations, rue des grandes courses cyclistes et des courses a pieds, rue incontournable des grands événements du passé historique d'Orleansville.

Avenue des visites officielles présidentielles, De gaulle, Mitterrand, Benbella, Boumediene, Chadli et Bouteflika, tous ont foulés son macadam.

Rue de la joie et de la liesse et des drapeaux verts et blanc au moment de l'indépendance, elle devient alors la rue des martyrs.

Rue des grands événements nationaux, fête du 1er novembre, fête du 5 juillet, du 1er mai et des grands défilés populaires sous la musique des chants patriotiques.

Rue de la fête des oranges (course en sac de jute, course des cafetiers et parcours des glaglias, au moment des grandes fêtes de la ville

Rue des martyrs, rue sinistrée détruite par le dernier séisme ravageur et destructeur qui a démoli une grande partie de l'héritage coloniale bâtis.

Aujourd'hui 47 ans après, ce grand boulevard a perdu une grande partie de ses repères, il n'aspire plus le bonheur du passé, ses magasins sont tristes, ses arbres ne dégagent plus la fraîcheur d'antan, ses trottoirs sont dégradés et mal éclairer et pris d'assaut par le commerce informel et ses espaces ne sont plus réservés aux piétons.

Cette rue historique étouffe sous le poids de l'indifférence et des actions stériles pour réglementer la loi sur ces lieux ou les passants suffoquent sous la fumée dégagée par les brasiers et restent à la merci des commerces fumants (casse croûte)

L'oisiveté des gens a concentré une forte densité humaine a la recherche du gain facile sur les lieux de ce grand boulevard (les smasria)

Cette grande mémoire a perdue son âme, il n'y a plus de respect de ces lieux urbains.

Les librairies centrales ont toutes fermées après le séisme et les papeteries les ont remplacées

Le cinéma c'est du passé aujourd'hui …

Cette rue  symbole de la libération et de l'indépendance est martyrisée

La rue des martyrs n'est plus ce boulevard à la grande vitrine joliment décorée, la rue étouffe sous le poids de la médiocrité et du commerce fainéant.

Les arrivistes et les suivistes ont achevé tous les repères de ce boulevard vieux de plus de 166ans.

Le savoir faire est absent à l'appel ! La rue des martyrs est devenue un sentier rural qui a perdu ses pôles et ses hommes.

                                                  ADEL



21/08/2009
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